L'entraide au Bono.
Compte rendu du café citoyen du samedi 20 novembre au Kraken.
par E.Breugghe. Nov. 2021.
Les citoyens et l’ensemble du conseil municipal sont invités à participer aux cafés citoyens. à venir rencontrer et échanger avec les citoyens sur les thématiques choisies lors du premier café du mois. .
Mickael Le Mouroux, conseiller municipal BVEB (Bien Vivre Ensemble au Bono) s’est déplacé ce matin..
Nous le remercions ici ainsi que les citoyens présents.
Il y avait peu de monde, ce matin, pour ce café dédié à l’entraide.
Nous invitons donc les lecteurs à compléter ce compte rendu via la barre des commentaires située sur le coté de cet article.
Enfants, adolescents, jeunes adultes, parents de jeunes enfants, personnes âgées et très âgées, situation de handicap, aidants… nous avons tenté de dresser un aperçu de la population et de ses éventuelles difficultés avant de réfléchir ensemble à l'entraide au Bono.
I- Les aidants du Bono : une réalité silencieuse.
Le risque principal est l’épuisement physique et psychique ...
« Au quotidien, accompagner un proche dépendant demande beaucoup de temps et d’énergie. Le risque principal est donc l’épuisement physique et psychique.(…)
Faute d’aides suffisantes (d’intervenants professionnels notamment), être aidant nécessite parfois d’être présent en continu pour assurer une sécurité de la personne au quotidien (…) Une situation qui peut isoler socialement. »
...lâcher prise juste une heure, rencontrer du monde, avoir une vie sociale…
Une aidante du Bono a réussi à se libérer (15 minutes) pour partager avec nous sa situation ;
« Je ne peux pas quitter ma maison. Je dois assurer une veille permanente. J’adorerais avoir une vie sociale, partager, voir des amis . Et je me retrouve isolée, presque totalement isolée J’aimerais pouvoir me libérer du temps, pouvoir souffler, lâcher prise juste une heure, rencontrer du monde, avoir une vie sociale… avoir du relais, juste un peu de relais »
Mr Le Mouroux nous rappelle la pertinence des accueils de jour dans une commune.
"Un accueil de jour permet d’accueillir les personnes dans le besoin (malade et aidant) en partenariat avec l'ars (l'agence régionale de la santé) qui peut mettre du personnel qualifié à dispo."
Petite présentation d’un accueil de jour :
« Les personnes âgées qui vivent chez elles peuvent être accueillies une à plusieurs journées par semaine dans une structure proposant un accueil de jour. »
« Ces temps passés hors du domicile contribuent également à rompre l’isolement et à permettre aux proches de dégager du temps pour leurs propres occupations. »
L'accueil de jour et les réseaux citoyens...
une nécessaire solidarité avec les aidants
Elus municipaux et membre de la société civile, nous avons tous un rôle à jouer dans cette nécessaire solidarité avec les aidants :
- entamer une réflexion dans les instances municipales afin de trouver une solution aux aidants du Bono (un accueil de jour au Bono par exemple).
- mettre en place un réseau de citoyens volontaires pour aller prêter assistance au coup par coup aux aidants de notre commune et pouvoir répondre très rapidement et facilement à une demande toute simple :
« Venir chez moi, juste une heure ou deux, de temps en temps, pour assurer la sécurité de mon conjoint».
II- Etre parents:
Les parents de jeunes enfants :
Les parents de nourrissons (0 à 24 mois) ou de jeunes enfants (2 à 6 ans) peuvent se retrouver en difficultés chez eux :
- manque de sommeil,
- journée épuisante,
- isolement social (très courant chez les parents de nourrissons),
- difficultés professionnelles (amener les enfants à l’école, aller les chercher),
- difficultés de couple (difficile de concilier vie professionnelle, éducation des enfants, épanouissement personnel et vie de couple).
- Difficultés pour éduquer les enfants.
- Craquer.
Là aussi, nous avons parlé de la pertinence d’un réseau de citoyens volontaires que l’on puisse appeler au coup par coup quand la nécessité ou l’urgence se fait sentir.
Il a été souligné l’importance que ce réseau soit respectueux du travail des adolescents dont le baby sitting constitue un des rares moyens de gagner de l’argent.
Il n’a pas été abordé la question de ce que pouvait mettre en place les instances municipales pour tenter de répondre à cette problématique.
Mise en place d’une crèche municipale, mise en place d’un lieu accueil enfants parents,…
Vos réflexions sur ce sujet sont bienvenues. Vous pouvez utiliser la page des commentaires.
Les parents du primaire, d’adolescents et de jeunes adultes :
Ces parents rencontrent eux aussi des difficultés inhérentes à l’âge de leurs enfants.
Mickael Le Mouroux, qui s’occupe de la jeunesse à Auray, nous rappelle que la municipalité d’Auray a mis en place les jeudis des parents.
« Parce qu'être parent n'est pas tous les jours facile ! Parce que les parents se posent toujours beaucoup de questions. Parce que les parents ont eux aussi besoin de soutien et de conseils... »
« Nos enfants et les nouvelles technologies : comprendre leurs usages et limiter les risques ».
Organisée le 16 novembre par la commission enfance jeunesse du Bono, une conférence a ainsi été donnée sur la thématique.
Voir l'article:
Nos enfants et les nouvelles technologies / Les Articles | Porte Voix (webador.fr)
Multiplier les conférences sur la commune du Bono, comme le propose la mairie d’Auray, est une idée à développer.
L’aide aux parents dans le soutien scolaire :
Mickael Le Mouroux nous informe que la mairie d’Auray organise du soutien scolaire gratuit et encadré, pour le primaire, le début du collège (6éme et 5éme).
Face aux inégalités et aux difficultés scolaires, tâchons donc de nous organiser.
Face aux inégalités et aux difficultés scolaires, tâchons donc de nous organiser.
- Les instances municipales bonovistes pourraient réfléchir à la mise en place d’un soutien scolaire pour le primaire, le collège (6éme 5éme) et pourquoi pas 4éme 3éme et le lycée.
- Un réseau de bonovistes pourraient également intervenir dans le cadre du soutien scolaire, en veillant à respecter le travail des jeunes qui donnent des cours de soutien.
Un tel réseau favoriserait les rencontres intergénérationnelles
III- Les personnes retraités et les personnes agées :
« Ils s’emmerdent, ils sont seuls… ».
« Ils n’ont plus de but dans la vie ».
Pour lapidaire qu’elles soient, ces deux remarques recoupent les études qui ont été faites sur les personnes agées.
L'isolement social des personnes âgées est une réalité... au Bono aussi.
L'isolement social: une réalité au Bono
J’ai repris pour ce compte rendu les données que j’avais recueillies dans le cadre de la campagne BVEB pour les élections municipales.
Lorsqu’on interroge les études sur les besoins des personnes âgées:
- 45% des seniors ont besoin ... d’affection.
- d’une aide pour accéder aux nouvelles technologies
- d’une aide pour les taches quotidiennes
- L’argent n’arrive qu’en dernier.
59% des seniors disent pouvoir apporter aux jeunes leur expérience de la vie (témoignages d’une époque ou d’événements, épreuves, joies…)
88% des 18-24 ans se disent prêts à consacrer du temps pour une personne agée.
Comment nous rencontrer ? Que pouvons nous leur donner ? Que peuvent ils nous donner ?
1- L’outil en main :
Pour donner un exemple de ce qui peut être mis en place, je voudrais parler d’une association badennoise « L’Outil en Main ».
Bienvenue sur notre site Internet - L'Union des Associations l'Outil en Main (loutilenmain.fr)
Cette association lutte pour pouvoir mener à bien son projet sur le territoire de Baden. Mais quel est ce projet ?
Les artisans retraités se mettent au service de la jeunesse pour leur faire découvrir, tous les mercredis, un métier différent. Une formidable initiative, qui fonctionne déjà en France. Une formidable machine à créer du lien intergénérationnel et à découvrir les métiers de l’artisanat !
Le conseil municipal pourrait s’intéresser à cette initiative et pourquoi pas établir un partenariat avec la commune de Baden afin de favoriser et de soutenir une initiative qui profiterait aux jeunes et aux retraités du Bono.
2- Un jardin pour deux :
Les personnes retraités et agées ont bien souvent des jardins potager qu’elles pourraient partager avec des plus jeunes qui n’ont pas de terrain.
Cela peut se faire de manière informelle mais aussi avec des initiatives telle « Un jardin pour deux ».
Cette association met en relation une personne qui a un terrain avec une personne qui n'en a pas (pas besoin cependant d'être nécessairement âgé!).
Une discussion est organisée entre les partenaires pour déterminer les modalités d’utilisation. Ainsi, des relations intergénérationnelles peuvent sereinement se nouer autour du jardin potager.
...une occasion de créer du lien en se rendant service.
3- Un minibus pour les seniors et la jeunesse :
Mickael Le Mouroux évoque, pour les séniors (mais aussi pour la jeunesse) la possibilité de mettre en service un minibus.
Ce mini bus pourrait servir à déplacer nos seniors… au marché, aller en balade, sur la côte ou ailleurs, se rendre à une soirée spectacle, un évènement, une visite de musée ou encore à une activité un peu lointaine..
Un minibus se conduit avec un permis B. Ce serait très facile à mettre en place. Ce minibus pourrait également permettre aux jeunes de pouvoir se déplacer dans une zone où les transports en commun sont choses rares (voir IV-les jeunes au Bono)
...au marché, aller en balade, sur la côte ou ailleurs, se rendre à une soirée spectacle...
4- Mise en place d’un réseau d’entraide intergénérationnel :
Proposer et inclure les personnes retraités et âgées dans le tissu d’entraide aux jeunes parents, aux jeunes et aux aidants.
- Pour que les personnes âgées aident les parents ou les jeunes.
- Pour que les parents ou les jeunes aident les personnes âgées.
Il faut absolument favoriser les rencontres, se mettre en relation.
Nous y gagnerions beaucoup : les jeunes, les parents, les retraités, les personnes âgées !!
Nous pourrions nous appuyer sur le tissu associatif local pour mettre en place ce réseau, favoriser les rencontres et les échanges intergénérationnelles.
...Faire de l'entraide intergénérationnelle une réalité au bénéfice de tous...
Nous pourrions nous appuyer sur le tissu associatif local pour mettre en place ce réseau, favoriser les rencontres et les échanges intergénérationnelles au bénéfice de tous!
Vos réflexions sur ce sujet sont bienvenues. Vous pouvez utiliser la page des commentaires.
IV- Les jeunes ou comment se déplacer sans transport en commun.
Mickael Lemouroux, professionnel jeunesse sur la mairie d’Auray, nous éclaire sur la problématique du transport chez les jeunes.
"Les jeunes ne peuvent pas bouger.
Il y a bien de temps en temps des locations de minibus qui sont faites. Mais ça ne suffit pas.
Rester sur un système de location est contreproductif pour la jeunesse.
L'acquisition d'un minibus permet d'être très réactif. Beaucoup plus d’initiatives peuvent être mises en place, ponctuellement et rapidement."
.
C’est difficile de se rendre à pied ou en vélo à Plougoumelen, notamment en hiver, pour y profiter des infrastructures.
"La salle de sport de Plougoumelen, par exemple, a été financé en partenariat avec le Bono. Mais les jeunes ne peuvent pas y accéder facilement faute de transport. Un minibus permettrait de mettre en place plus de créneaux sportifs pour les jeunes.
C’est difficile de se rendre à pied ou en vélo à Plougoumelen, notamment en hiver, pour y profiter des infrastructures.
On peut aussi monter des partenariats avec les autres services jeunesses des communes alentours. C’est quelque chose qui se fait. Mais encore une fois, on butte sur le transport.
Il faut se donner les moyens d’une vraie politique jeunesse au Bono.
Et un minibus, ça fait décoller l’offre jeunesse tout en assurant une transversalité avec un service seniors." (voir III- Les personnes retraités et les personnes agées).
...ca fait décoller l’offre jeunesse
tout en assurant une transversalité avec les seniors...
Face aux difficultés de déplacement des jeunes, le conseil municipal pourrait:
- étudier la possibilité d'acquérir un minibus.
- entamer une réflexion pour sécuriser la route qui mène à Plougoumelen.
Vos réflexions sur ce sujet sont bienvenues. Vous pouvez utiliser la page des commentaires.
V-Le pass sanitaire : l'autre exclusion du Bono.
Enfin et pour terminer, nous avons rapidement évoqués la situation des personnes non vaccinés.
De nombreux bonovistes ont choisi de ne pas se vacciner et sont, de ce fait, exclus de la vie sociale et associative du Bono
Pas de pass sanitaire : pas de vie sociale.
Pas de bibliothèque, pas de cinéma, pas de piscine, pas de vie associative, plus de salaire pour certains…
Et pour les enfants de plus de 12 ans, la vie est également compliquée.
Pas de bibliothèque,
pas de cinéma,
pas de piscine,
pas de spectacle,
pas de sport,
pas de vie associative,
pas de salaire pour certains…
une stigmatisation grandissante et des discours blessants.
Ne pas être vacciné, c’est aussi une stigmatisation grandissante et des discours blessants.
La vie s’organise difficilement pour eux.
Une vie différente avec des difficultés et de la souffrance.
Au-delà des polémiques, quelle entraide pour ces exclus?
Vos réflexions sur ce sujet sont bienvenues. Vous pouvez utiliser la page des commentaires.
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