#3 Alimentation et Agriculture
Ce samedi 27 novembre s'est tenu un café citoyen sur le thème "Agriculture et Alimentation au Bono", auquel une vingtaine de Bonovistes ont participé. Voici le compte rendu de l'échange.
1) Inquiétude à propos du devenir des terres agricoles du Bono
Des personnes habitants le Bono depuis plus de 20 ans se désolent devant la dégradation des terres agricoles, dont certaines sont abandonnées, en friche, pleines de ronces. On observe une augmentation des dégâts causés par les sangliers (ex : un jardin potager saccagé).
Sur le même sujet, des Bonovistes s'inquiétent de l'artificialisation des sols et de la question de la préservation des terres agricoles, constatant qu'il n'y a quasiment plus d'agriculteurs alors que des terres sont là.
Actions évoquées
#1 Il semble qu'il existe un droit de préemption des terres agricoles pour les communes (https://www.ouest-france.fr/economie/agriculture/agriculture-les-communes-pourront-preempter-des-terres-agricoles-6641553 -> à vérifier si l'amendement est bien dans la loi définitive) que la commune du Bono pourrait faire jouer pour préserver des terres agricoles en vente.
#2 Un inventaire des terres agricoles du Bono serait utile, afin d'identifier les terres sous-exploitées, et contacter les propriétaires pour les inviter à louer ou céder leurs terres à des porteurs de projet agricoles.
#3 Être vigilant sur la cession de terres agricoles pour pouvoir les acquérir via un GFA (Groupement Foncier Agricole) citoyen, dans le but de préserver les terres agricoles et d'y installer des agriculteurs qui produisent pour le marché local.
Plus d'infos sur les GFA : https://terredeliens.org/un-peu-de-hauteur-sur-les-sci-gfa.html
Si les "méthodes douces" n'aboutissent pas, il reste en dernier recours l’article L 125-1 du code rural et de la pêche maritime, qui permet à toute personne physique ou morale de demander au préfet l’autorisation d’exploiter une parcelle inculte ou manifestement sous-exploitée depuis plus de 3 ans. Plus d'informations ici :
https://www.doctrine.fr/l/texts/codes/LEGITEXT000022197698/articles/LEGIARTI000006581874
L'exemple de Moëlan-sur-Mer (Finistère) qui a utilisé cet article pour pouvoir utiliser plusieurs dizaines de terres à des fins agricoles :
2) Souhait d'avoir une meilleure offre pour une alimentation locale et de qualité au Bono, respectueuse de l'environnement, et accessible au plus grand nombre
A propos de l'offre au Bono
"Je ne viens pas au marché du Bono car je n'y trouve pas mon compte, notamment en termes de produits bio et locaux."
"En tant que consommatrice, je suis prête à contribuer à des projets permettant d'avoir une meilleure offre de produits bio sur le marché".
"Le marché manque d'intérêt, il manque en particulier des produits bio"
Le problème de ce type d'alimentation est son coût - comment faire pour que ce ne soit pas réservé qu'à une petite partie de la population qui peut se le permettre ?
Actions évoquées
#1 Encourager l'installation d'un maraîcher bio sur la commune et d'une AMAP, avec un système de solidarité pour rendre les produits accessibles à un plus grand nombre. Un bonoviste porte un projet en ce sens et recherche des terres agricoles au Bono. Voir annonce : http://shorturl.at/blDR5. L'idée de GFA citoyen évoquée plus haut va dans ce sens également.
#2 Des actions d'éducation populaire sur ce qu'est une alimentation saine, pour notre santé, pour notre porte monnaie, pour préserver l'environnement et les sols agricoles. Voir l'initiative Défi Foyers à Alimentation Positive (ex- défi famille) https://www.foyersaalimentationpositive.fr/presentation-du-defi/presentation-generale-des-defis/
#3 A creuser : le projet de Sécurité Sociale de l'Alimentation, https://securite-sociale-alimentation.org/, expliqué ici https://www.youtube.com/c/Pourunes%C3%A9curit%C3%A9socialedelalimentation/videos
récemment soutenu par l'agricultrice et députée LREM du Finistère Sandrine Le Feur https://www.lejdd.fr/Politique/tribune-la-deputee-sandrine-le-feur-pour-une-secu-de-lalimentation-4073094
3) Souhait d'avoir un espace de "jardins partagés" accessible à tous
Qui permettrait de créer du lien, et de développer l'agriculture locale et le partage de savoirs et savoir faire.
Actions évoquées
Un jardin partagé est en cours de création dans la ZAC.
Certains ont émis l’idée l’idée qu’une officialisation du lieu pourrait être intéressante. Il existe des droits à paysager qui peuvent être passés entre les citoyens et les communes.
D’autres ont répondu qu’il faudrait, avant toute action, aller en discuter avec le collectif qui s’occupe actuellement du jardin.
Dans tous les cas, si le projet vous intéresse, contactez le Porte Voix via le formulaire de contact, nous vous redirigerons vers le collectif porteur du projet.
4) Autres sujets évoqués pendant la discussion
- la difficulté pour les agriculteurs à prendre des vacances, et comment y remédier
- l'initiative "Communes à Croquer, et si on plantait des arbres fruitiers dans nos rues ?", voir l'article du Porte Voix correspondant : https://porte-voix.webador.fr/communes-a-croquer
- les épiceries citoyennes / frigos citoyens, en aide aux habitants qui n'arrivent pas à se nourrir correctement en fin de mois https://porte-voix.webador.fr/les-epiceries-citoyennes
- les régies municipales agricoles, l'exemple de Mouans Sartoux http://www.capitale-biodiversite.fr/experiences/une-regie-municipale-agricole-pour-alimenter-la-restauration-scolaire-de-la-commune
- l'idée de mettre ses produits en surplus devant son pas de porte (cf article du Bon'echo de Novembre - Décembre 2021)
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